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Parakou/Situation critique à l’école primaire publique Guema Ouest: une éducation en péril sous le plein air.

Dans l’après-midi de vendredi 4 octobre 2024, un constat alarmant a été fait par un de nos reporter à l’école primaire publique Guema Ouest, située dans le troisième arrondissement de Parakou, à quelques pas du nouveau marché en construction. Créée depuis de nombreuses années, cette école est aujourd’hui au bord d’un effondrement total, tant sur le plan structurel que pédagogique. Sans intervention rapide, des dizaines d’écoliers risquent d’être forcés à suivre les cours en plein air, exposés aux intempéries.

Un tour dans les salles de classe du groupe A, dont la majorité sont construites en matériaux précaires comme le bois, la situation est édifiante: les élèves sont entassés, parfois à cinq sur des tables-bancs prévues pour trois au maximum. Dans certaines classes, notamment le CE1 et le CE2 du groupe A, des élèves n’ont même pas de table-bancs. Ils sont assis à même le sol, essayant de suivre et de recopier les cours dans des conditions inhumaines à cause de leur effectif pléthorique non seulement, mais aussi de l’exiguiété de la salle de classe. La pénurie de mobilier scolaire crée une atmosphère insoutenable, rendant presque impossible un apprentissage serein.

L’état d’abandon de l’école ne se limite pas aux salles de classe. La cour  est envahi par des buissons et du sable, offrant un paysage chaotique. En plein milieu de ce ‘désordre’, se dresse un module de trois classes inachevées, symbole d’un chantier abandonné depuis quatre ans. Selon les informations recueillies auprès de certains responsables de l’école, qui ont souhaité garder l’anonymat pour éviter des représailles. L’entreprise chargée de la construction de ce bâtiment a quitté le chantier du jour au lendemain, sans donner de suite. Résultat: le bâtiment se dégrade au quotidien sous les regards impuissants du personnel administratif qui n’a pas son mot. Aujourd’hui la batisse est en dégradation, avec des classes qui risquent de ne plus être utilisées par les écoliers.

Les conséquences de cet état de chose sur la santé physique et mentale des élèves sont préoccupantes. Entassés dans des salles non adaptées, certains exposés à la poussière, d’autres aux bruits incessants de la route adjacente, les conditions d’apprentissage sont loin d’être optimales. L’absence de clôture autour de l’école laisse plusieurs classes directement exposées à la voie principale et au habitations alentours menant vers Nikki-Kperou, augmentant les risques d’accidents et les distractions extérieures.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que le personnel enseignant, malgré de multiples alertes vers les supérieurs hiérarchiques, n’a reçu aucune solution concrète. Les enseignants, épuisés par les conditions difficiles, continuent tant bien que mal à assurer leur mission. Mais leur dévouement ne suffit plus face à l’ampleur des défis auxquels l’école Guema Ouest fait face.

Il est donc urgent que les autorités locales, les responsables de l’éducation, ainsi que les leaders politiques et associatifs de Parakou se mobilisent pour apporter des solutions concrètes. L’achèvement du bâtiment abandonné doit être une priorité, tout comme la fourniture de mobiliers scolaires pour garantir aux élèves un minimum de confort. Les écoliers de Guema Ouest ne méritent pas d’étudier dans ces conditions indignes de notre époque.

Ces évènements sont une interpellation à l’endroit de l’ensemble des acteurs locaux, des élus municipaux aux responsables du ministère de l’Éducation, sans oublier les organisations de la société civile. Les conditions d’études à l’école primaire publique Guema Ouest ne doivent plus rester un simple fait divers, mais devenir une cause collective comme dans plusieurs autres écoles primaires publiques de la ville de Parakou. La communauté doit agir pour assurer à ces enfants un cadre d’apprentissage décent et leur donner les moyens de réussir leur scolarité.

L’éducation est un droit fondamental, et le respect de ce droit passe par la mobilisation de toutes les forces vives. L’achèvement du chantier abandonné et l’amélioration des conditions d’apprentissage doivent devenir des priorités pour éviter que les écoliers ne soient condamnés à étudier sous le plein air, ou pire, à abandonner l’école. Le futur de ces jeunes dépend des actions que nous déciderons de mener aujourd’hui.

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Farouk Dine MAMA SANNI

Journaliste & CEO Grandestin

Directeur Général de Baraka News, un média numérique innovant. Visionnaire et passionné par l’information, il œuvre pour une presse moderne et engagée. Sous sa direction, Baraka News se distingue par son approche dynamique et indépendante.

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